Emmanuel Guy
Publications
Ce que l’art préhistorique dit de nos origines
Emmanuel Guy, octobre 2017
Editions Flammarion – Au fil de l’histoire
352 pages
ISBN : 9782081412453
Préhistoire du sentiment artistique – L’invention du style, il y a 20 000 ans
Emmanuel Guy, janvier 2011
Les Presses du Réel – Domaine Fabula
196 pages (200 ill. coul.)
ISBN : 978-2-84066-369-0
Historien de l’art et docteur en Préhistoire (Paris I – Sorbonne), Emmanuel Guy est le premier à poser un regard artistique sur l’art paléolithique, en décryptant minutieusement ses partis pris formels et ses évolutions stylistiques. Il est l’auteur de Préhistoire du sentiment artistique, paru en 2011 aux Presses du Réel.
« Jusqu’à présent, on s’est peu attaché à observer, dans le détail, la diversité stylistique de l’art paléolithique. Quelles différences d’expression séparent la représentation d’un cheval ou d’un bison de Lascaux, d’Altamira, ou de Chauvet ? Ces différences nous intéressent parce qu’elles sont le reflet de la diversité même des manières de voir de nos ancêtres préhistoriques.
Pour la première fois, cet ouvrage pose un regard artistique sur l’art préhistorique à travers le décryptage minutieux de ses partis pris visuels. En examinant plusieurs centaines de figures, il met ainsi en évidence les propriétés d’un style figuratif présent dans tout le sud-ouest de l’Europe occidentale il y a environ 20 000 ans. Il montre aussi comment, au fil du temps, ce même style va peu à peu évoluer vers un naturalisme grandissant tel qu’on l’observe notamment dans l’art de Lascaux. Ces innovations formelles témoignent de l’émergence d’un rapport au monde différent à l’époque de Lascaux ; la transformation conceptuelle est alors caractérisée, sur le plan pictural, par un développement de préoccupations descriptives nouvelles et, en particulier, par un désir farouche de représenter l’espace en trois dimensions.
La transmission de règles stylistiques pendant des millénaires et sur des distances parfois considérables laisse présager l’existence d’un véritable « enseignement artistique » chez les chasseurs-cueilleurs nomades du Paléolithique supérieur. Elle révèle que, loin d’être réductible à sa seule fonction symbolique ou rituelle, l’art du Paléolithique est aussi le produit d’écoles et de traditions esthétiques que l’on croyait jusqu’alors réservées à des périodes ultérieures, et ouvre ainsi la voie à l’étude d’un chapitre encore ignoré de l’histoire de l’art occidental. »
Préhistoire du sentiment artistique, 2011