Graziella Antonini

Photographe italo-suisse née en 1967, Graziella Antonini vit et travaille à Paris et à Vevey. Elle est diplômée de l’Ecole de photographie de Vevey (CEPV) en 1989 et de l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris Cergy en 2016.

Elle pratique la photographie dans différents domaines, de l’architecture au documentaire, tout en développant parallèlement une recherche artistique personnelle. L’artiste produit de 1998 à 2003 la série Voyage imaginaire au Japon qui connaît un succès international. Elle présente régulièrement son travail dans des expositions personnelles à la Galerie Davel 14, Cully (CH), ainsi que dans des expositions collectives, festivals et projections, en Europe, aux Etats-Unis et en Asie (Festival international des arts de la mode et photographie, Hyères, « Descubrimientos-06 » / PHotoEspaña, Madrid, Voies Off / Rencontres d’Arles, PPP 2013, Phnom Penh, Cambodge). Ses photographies ont été publiées dans plusieurs ouvrages collectifs et magazines.

« Les images de Graziella Antonini réveillent quelque chose de mon attrait d’autrefois pour les pierres, les plantes pétrifiées et leur âge supposé. Car il y a dans cette suite photographique nommée Alcina tout un substrat d’éléments qui sédimentent, se déposent, et, ce faisant, isolent un peu de temps. Au point qu’on a l’impression parfois de se trouver en présence d’images mentales, ou de rêves reconstitués.Le résultat est souvent peu spectaculaire et emprunt de mélancolie. Il s’en dégage toujours une grande beauté.Il arrive aussi (l’un n’empêchant pas l’autre) que certaines images soient cocasses : je pense à cette otarie flottant toute droite, tête en bas dans son grand aquarium, qui digère ou s’endort, dans une drôle de stase. Lorsque j’écris, dans la façon que j’ai d’envisager le trajet du réel à la fiction, je partage ce goût du détail, et cette même confiance, je crois, dans les pouvoirs de l’imagination (la mienne, celle d’autrui). Il existe, et cela bien sûr me trouble, des traits d’analogie entre ce que je perçois de la naissance des photographies de Graziella Antonini et la façon dont j’aborde l’écriture.[…] »
Célia Houdart, in Alcina, NEAR, Lausanne et Till Schaap Edition, Bern, novembre 2015.