Julie Navarro

Les œuvres récentes de Julie Navarro en France et à l‘étranger se construisent dans un dialogue avec les mondes et paysages qu’elle rencontre : « Des images et des formes surgissent au grès de mes investigations, et associations d’idées. Procédant par déplacements, je détourne les sujets et objets du réel en narrations poétiques. J’y recherche la matérialité de l’invisible, la rencontre entre le caché et le manifesté, le coeur battant de la matière. » Julie Navarro

A Singapour, en 2015, Julie Navarro réalise Jardin d’ombres (Garden Walk), une oeuvre en mosaïque de 120 m2 intégrée dans l’architecture du Musée de Fort Canning Art Center. En modifiant l’espace-temps, grâce à la transposition visuelle et poétique de l’ombre, Julie Navarro introduit l’invisible comme principe esthétique de sublimation des sens et levier pour l’imaginaire du visiteur.
En Alsace, en 2016, Julie Navarro reçoit la commande d’une sculpture monumentale Papillon (parcours STUWA/COAL) qui interroge l’histoire textile des industries Lang-Schlumberger de Waldighoffen. La même année dans le Limousin, le projet Droséra, tout le ciel se reflète dans une seule goutte de rosée l’amène à sillonner les sentiers semi-aquatiques des tourbières. Ses observations et glissements analogiques lui permettent de développer une intimité nouvelle avec la surface du paysage et les traces que l’autre monde (invisible) a laissées. En témoignent ses peintures, photographies, installations, et la vidéo présentées par le commissaire d’art Laurent Quénéhen, à Paris, au sein de l’exposition Je vois le ciel au fond du puits, avec le lancement du livre éponyme (textes d’Yves Michaud et Laurent Quénéhen). S’ensuivent d’autres travaux produits dans un processus de création collective avec les collégiens de Bourganeuf (Creuse), agriculteurs, et artisans locaux, restitués en 2016 au Château de Vassivière – Résidence d’artistes – CIAP.

Depuis 2015, le Centre Pompidou lui donne carte blanche pour les Cycles Extravadanse qui entrainent des groupes de personnes hétérogènes dans des performances conviviales où le public amateur se met à l’épreuve de la création d’un récit commun. Récemment, Constellation Skating Rink (2017) a mobilisé des personnes âgées et patineurs de haut niveau, dans un dialogue céleste rythmé de prouesses aériennes. Prochaine édition : Les fleurs comestibles, le 11 mars 2018.
En 2018, elle est invitée par la Galerie du Buisson – Paris à présenter ses œuvres récentes, et l’agence d’architecture DETRY-LEVY & Associés lui confie la conception d’une oeuvre intégrée dans un immeuble classé patrimoine historique, à Lyon.

Julie Navarro a été finaliste du Prix COAL en 2015 (pour son projet Droséra), et a reçu le prix d’Argent International de peinture à la foire d’art de Ningbo (2016), en Chine, où elle réalise de nombreuses résidences artistiques, invitée par le commissaire d’art Bao Zhong Cui.

Née à Paris, Julie Navarro travaille entre Paris et la Creuse.