Julie Navarro, Papillon (Parcours STUWA/COAL, Alsace), 2016. Dimensions : 6 x 8,5 x 2, 5 mètres. Photo (c) Loic Walch.

Julie NavarroPlasticienne

Résidences - Printemps 2018
À propos

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La plasticienne Julie Navarro a été sélectionnée pour la résidence croisée du printemps 2018 en partenariat avec l’association voyons voir | art contemporain et territoire.

Le jury de sélection était composé pour La Petite Escalère de Marie-Laure Bernadac, conservatrice au Patrimoine et commissaire d’exposition, de Dominique Haim, présidente honoraire de l’association des Amis de La Petite Escalère et de notre équipe.

Julie Navarro a passé un mois à LPE en mars 2018 et un mois dans le domaine vinicole de Suriane, au bord de l’étang de Berre en avril. Le fruit de cette résidence croisée sera exposé à Suriane en juin et juillet 2018 et à La Petite Escalère d’août à octobre 2018.

 

Par l’oreille d’une goutte de pluie, écoute encore
Julie Navarro

« 1ère étape : DISSOUDRE LE PAYSAGE, vernissage le 16 juin au domaine de Suriane, Bouches du Rhône.
2e étape :  PAR l’OREILLE D’UNE GOUTTE DE PLUIE, ECOUTE ENCORE, vernissage le 21 septembre à La Petite Escalère, Landes.

La résidence croisée entre la petite Escalère et le domaine de Suriane prolonge mon travail récent sur la perception poly-sensorielle du paysage, et les notions d’altérité et mémoire qui l’unissent à l’homme. Les deux sites semblent s’opposer, sur bien des aspects. Seuls, la voûte céleste, qui les recouvre, ou la puissance tellurique qui les porte, offrent un langage commun d’où l’eau, produit ici, à ciel ouvert, des frottements visibles, parfois menaçants, et là, des étincelles énigmatiques.

À l’image du mécanisme de la possession où l’être amoureux cherche à ouvrir un autre être pour y introduire son altérité radicale, j’explore les possibilités sensorielles des deux terres, ramenées à un espace commun de nœuds ou douceurs «intérieures», à l’aide de captures de traces indigènes et fécondes. Comme s’il s’agissait d’un examen des territoires de l’intérieur, à vivre et à expérimenter, je livre, avec les complices rencontrés sur mon chemin, mon intimité à l’eau, à la terre, aux astres.

Dans cet environnement, où la lecture du paysage se fait selon la mémoire du corps, l’eau s’érige comme matrice de l’expérience existentielle et écriture symbolique, intuitive et mobile. « Voyelles et consonnes sont fait d’eau et de terre » disait le poète irlandais Seamus Heany.

8 projets. 8, comme le nœud infini qui lie les territoires, comme le soleil qui se reflète dans l’eau.  »