Marie-Ange GuilleminotSculptures de gestes pour un jardin – création pour La Petite Escalère, juin 2018
Dans le cadre de ses rendez-vous annuels pour la création contemporaine, La Petite Escalère a invité la plasticienne Marie-Ange Guilleminot à intervenir dans et sur le jardin et à s’inscrire dans la thématique de cette saison autour du Japon et de son empreinte sur le paysage et la collection de La Petite Escalère.
En 2005, Le Louvre invitait Marie-Ange Guilleminot à déployer L’Oursin sous l’immense verrière de la salle des Chevaux de Marly, suite à la création de cette pièce emblématique lors d’une résidence à l’Atelier Calder en 2000. Aujourd’hui, pour répondre à l’invitation de La Petite Escalère en lien avec son itinéraire au Japon depuis vingt ans, l’artiste a créé spécialement pour La Petite Escalère une sculpture textile déclinée de L’Oursin et propose une performance gestuelle pour éclairer les facettes les plus secrètes, voire les plus inattendues du jardin. Pour ce faire, l’artiste s’est imprégnée d’un art de l’improvisation à travers deux notions découvertes lors de ses séjours japonais : ma pour cet espace temps très particulier et himitsu pour le secret tel qu’il s’immisce dans notre for intérieur, espace-temps le plus intime.
Elle proposera également le 2 juin 2018 un parcours-performance dans le jardin de La Petite Escalère. La performance gestuelle, telle que la conçoit Marie-Ange Guilleminot dans sa pratique artistique depuis 1985, est née de sa rencontre avec le public. L’artiste porte toute son attention au visiteur, ici à travers le jardin. Cette performance offre une traversée « ouverture d’horizon » que le jardin peut révéler. Comme au Japon, ce jardin résonne, à la lumière de ses visiteurs, dans la tentative de mener à la perfection jusque dans le moindre détail.
Marie-Ange Guilleminot est une plasticienne, sculptrice, vidéaste, performeuse née en 1960. Elle vit et travaille à Paris. Présente sur la scène artistique internationale, elle participe à plusieurs expositions importantes en France, notamment Le Paravent au CAPC, Bordeaux (1998), Jour de fête (2000) et elles@centrepompidou (2009-2010) au centre Georges Pompidou, Paris.
Son travail tourne autour des notions de « faire » et de « transformation » liées à son propre corps. Il se présente sous forme d’installations, d’objets ou sculptures d’usage, de films ou de livres d’artiste qui témoignent de ses performances. L’œuvre de Guilleminot a été saluée à la Biennale de Venise en 1997 où elle obtient la mention d’honneur pour son installation Le Salon de transformation.